mardi 12 août 2014

Se dévoiler (En Maillot de bain chez Doillon et Pialat)

Je navigue entre Swimming Studies de Leanne Shapton, Conversations avec David Hockney, et Métroland de Julian Barnes










       

                         

                                              



 Je repense à Maurice Pialat pendant le montage de Van Gogh, quand je lui ai dit que le maillot de bain du Docteur Gachet faisait film d'époque, lui qui adorait Seurat et avait pris un petit personnage du tableau comme modèle. Ce fut une coupe montage... Il se croyait et se voulait "avant-gardiste" en matière de maillot de bain. Il m'a fait un grand cours "Nous ne vieillirons pas ensemble" le maillot de bain deux pièces de Marlène Jobert dans la séquence de fin. "Passe ton Bac d'abord" regarde la bête qui est en moi (le maillot de bain une pièce avec un lion sur le ventre) Sandrine Bonnaire dans "A nos Amours". Pour lui c'était évidemment très important comme pour tous les réalisateurs issus de la classe modeste "voir la mer" les congés payés.

Il fût horrifié quand on lui a dit avec Sylvie (sa femme)  que personne ne verrait jamais ça dans son cinéma, personne ne percevrait ce travail de fond sur le maillot de bain lui et puis on a rajouté que toute manière on ne mettait plus de haut de maillot de bain, il a eu soudain  la peur d'être daté #MauricePialat J'ai eu la même conversation avec Jacques Doillon, et Dominique Dominique Besnehard l'explique très bien dans le Bonus de La Drôlesse sur la jupe de Mado. Jacques Doillon a insisté pour avoir une jupe simple. Il faut faire attention a ne pas rendre les films invisibles dans le temps, car trop démodés. Pas de billets, pas de journaux, pas de costumes à la mode. 

Jacques Doillon : " Seuls les sentiments ne se démodent pas ! "





La conversation fut longue avec Maurice Pialat dans l'après-midi et très manquante pour moi,  il s'est énervé en prétextant sur le même terrain que Jacques Doillon "Plus on montre son cul, plus on cache ses sentiments" Il ne comprenait pas que les jeunes gens aient tant de problèmes à dire leur sentiment simplement, et qu'ils osent se montrer presque nus pour brouiller les cartes. C'est en vrai un super sujet de film. Je vais ressortir mes notes. 


Et puis je pense à "La Fille de 15 ans" de Doillon, le film où j'ai vu Jacques Doillon pour la première fois en vrai.






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire